Pendant mes rares journées de répit, j’ai parfois du mal à lâcher l’ordinateur, surtout en cette période de confinement qui m’empêche de sortir. Alors quand certains s’adonnent aux travaux manuels ou aux mots fléchés, moi je fais du low poly sur mon PC.
Qu'est-ce que l'art du low poly ?
Origine de la technique low poly
Avant d’être considéré comme du digital art, le low poly est utilisé pour modéliser des objets 3D sous forme de maillage, pour alléger leur rendu graphique, notamment pour les jeux vidéo et les films d’animation.
Le maillage, composé de polygones reliés entre eux comme les pièces d’un puzzle, limite les détails et permet à l’ordinateur d’utiliser moins de ressources pour afficher l’objet modélisé. La modélisation low poly peut se faire grâce à des logiciels comme Blender ou 3Ds Max.
Ici, le maillage low poly d’une chouette en vol que j’ai réalisée.
Plus l'objet est composé de polygones, plus il est détaillé et complexe
Le low poly en tant qu'illustration
Le low poly a été détourné en tant que digital art pour créer des illustrations.
C’est cette technique que j’utilise depuis quelques années.
Mes créations n’ont pas vocation à être utilisées pour de l’animation comme à l’origine, mais uniquement entant tant qu’illustrations numériques (pour un site web, fond d’écran, bannière, logo…), l’impression (supports de communication tels que cartes de visite, flyers, brochures…) ou plus souvent pour de la décoration comme des cadres ou posters métalliques.
Ici, j’ai réalisé la refonte du logo colibri de Liria, puis l’ai utilisé pour créer ses cartes de visite en finition vernis sélectif.
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technique utilisée pour le low poly en digital art
Je pars toujours d’une photo libre de droits, ou bien que l’on me fournit s’il s’agit d’une commande.
Certains utilisent des logiciels qui automatisent le maillage en fonction de la photo. Moi j’utilise Illustrator ou Affinity Designer pour tout créer à la main de A à Z. Cela me permet de travailler par zones afin de donner de meilleurs volumes. Mes polygones sont uniquement des triangles qui peuvent avoir des tailles et angles différents.
Dans le cas d’un oiseau, je commence par les yeux car c’est là que l’expression est la plus intense. Puis je fais membre après membre s’il s’agit d’un animal plutôt monochrome de façon à bien faire ressortir les plis et ombres. S’il est coloré, alors je fais couleur par couleur.
Dans le cas de cette perruche, j’ai commencé par l’oeil en le décomposant au maximum. Ensuite j’ai créé le bec, puis le reste de la tête.
quelques précautions à prendre en réalisant du low poly à la main
Au fur et à mesure de l’avancée de l’illustration digitale, je m’assure que tous les triangles sont parfaitement reliés bord à bord et par les angles, sans se superposer, et sans faire de courbes qui pourraient laisser du vide entre les formes.
Je fais également attention à ce qu’ils aient à peu près tous la même taille pour une même zone. Bien sûr, pour certaines formes comme les cheveux ou l’herbe, les triangles sont beaucoup plus allongés. Il faut que ça reste harmonieux et homogène.
Je n’attends pas la fin de la modélisation pour mettre les couleurs. Je ne le fais pas non plus à chaque fois que je crée un triangle sinon ça me ferait perdre du temps. Mais je le fais assez régulièrement de façon à me rendre compte de l’avancée de l’illustration, et voir si tout colle bien.
ça te plaît le low poly ?
